Pourquoi je ne ferai jamais de CrossFit – et pourquoi j’ai changé d’idée

Si un jour vous m’aviez dit que je me mettrais au CrossFit, je vous aurais probablement servi un sacré regard sceptique.  

Lever trois fois mon propre poids? Me faire crier après par un coach sadique? Potentiellement vomir mon déjeuner pour le plaisir du sport ? Thanks, but no thanks.

Moi qui me suis toujours entrainée seule à la course et qui n’ai eu besoin que d’une paire de souliers pour m’entrainer, j’ai vite été rebutée par les cours de groupe et la multitude d’équipements que nécessite le CrossFit. Et je vous passe mon incompréhension de la terminologie – clean and jerk, what the hell ?

Mais comme on dit : il y a juste les folles qui ne changent pas d’idée.

Le déclic

Cet été, j’ai assisté à la Classique Top Box, qui se tient depuis maintenant 4 ans dans le stade extérieur du parc Jarry. Une des grandes compétitions de CrossFit au Québec, l’événement rassemble pas loin de 800 participants regroupés en équipe de six personnes.

Moi qui pensais y trouver un après-midi à regarder la compétition d’un œil distrait, j’ai plutôt fait mon entrée dans une estrade baignée de soleil et posé mes yeux sur un floor professionnel et propre. Du sport dehors, sous le soleil, dans un endroit clean : on est loin du stéréotype d’un gym de CrossFit sombre et plein de craie.

Pour quelqu’un qui avait seulement entraperçu les CrossFit Games à la télé, ma première surprise a été de trouver des athlètes qui, au fond, me ressemblaient pas mal. Des femmes et des hommes qui auraient pu être mes collègues, mes voisins. Des humains de tous les âges et toutes les shapes.

La Classique Top Box se déroule chaque été dans le stade extérieur du Parc Jarry et rassemble des équipes d’athlètes de tous les niveaux.

Si leur apparence m’a surpris, c’est surtout l’esprit positif que leur performance a infusé à l’ambiance du stade qui m’a conquise. Clairement, tout le monde cherchait à se dépasser et à performer à son meilleur. Mais tout ça se déroulait dans un tel esprit de bonne humeur, sous les encouragements ravis des spectateurs, que c’en était envoutant. Athlètes amateurs et élites se côtoyaient et travaillaient avec acharnement et surtout, du gros gros fun.

Soudainement, j’ai vu toutes les barrières, tout ce sentiment d’inaccessibilité et d’élitisme tomber devant mes yeux.
Say no more, j’étais hooked.

Mais par où commencer?

Au final, j’ai été surprise de constater que, commencer le CrossFit, ce n’est pas aussi compliqué que ça peut en avoir l’air.

Quelques recherches sur le web et la lecture de reviews sur Facebook m’ont permis un premier scan des gyms près de chez moi. Ce qu’il faut savoir, c’est que la plupart des gyms offrent des essais gratuits. Rien de mieux que de se rendre sur place et de l’essayer pour savoir si vous feelez la vibe d’un gym, de ses membres et de ses coachs.

De mon côté, j’ai arrêté mon choix sur CrossFit Rosemont. Après un essai gratuit au lever du jour (ils offrent des cours à 6h du matin, imaginez-vous donc), je me suis inscrite pour des cours d’introduction. Trois cours avec leurs coachs m’ont permis non seulement de connaitre les noms et de comprendre les mouvements, mais surtout de commencer sur une bonne base (merci Louis-Pierre, Max, Pascal et Florence!).

Je ne vous mentirai pas : il y a des matins où je me lève et où je me sens comme si un camion m’avait passé dessus. Il y a encore des moments où je lève la main dans le cours parce que je ne comprends rien de ce qui est écrit au tableau. Mais j’en ressors bien davantage avec un sentiment d’être à ma place, que de ne pas appartenir à ce monde-là.

Plutôt que d’être jugée comme je le craignais, je suis prise en charge. Plutôt qu’à ce qu’on s’attende de moi que je sois une athlète de haut-niveau, on m’a pris comme j’étais. Et plutôt que de me crier après, on m’encourage à donner le meilleur de moi-même.

Et au final, c’est ça le CrossFit : un sport fait pour tous, qui vaut certainement la peine d’être essayé.

Je vous souhaite de, comme moi, de donner lui donner sa chance!