Le Coach; ou comment trouver « le bon ».

coach 1Y en a qui en ont, d’autres qui en ont pas. Certains par choix, d’autres par circonstances. Y en a qui se demandent à quoi ça sert, d’autres qui peuvent pas vivre sans. Que ce soit d’avoir recours au service d’un professionnel en nutrition, en psychologie, en haltérophilie ou en gymnastique, avoir un coach, en gros, ça ressemble pas mal à une relation de couple.

Faut s’entendre; quand je dis « relation de couple », je parle d’une relation dans l’optique où au moins un des deux partis serait bisexuel, polygame et idéalement avec beaucoup d’expérience. Peu importe la nature de la relation conjugale (on est pas ici pour juger hen), tant que chaque individu est satisfait, c’est ça l’important. Aujourd’hui je fais appel à mon experte en relations interpersonnelles interne (enfin, celle que je prétends avoir exclusivement pour le besoin de cet article) pour taper les quelques étapes qui soulignent selon-moi une progression typique de relation de coaching. (Notez que l’emploi du masculin pour désigner des personnes n’a d’autres fins que celle d’alléger le texte et que c’est d’une évidence que les filles sont vraiment plus meilleures que les garçons de toute façon.)

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LES PERMIERS PAS

Y a différentes manières pour rencontrer son prospect. Ça peut être par une personne interposée, dans les internets ou en la côtoyant au gym (ça peut arriver à l’épicerie mais c’est plus rare.) Au début, il faut évidemment faire connaissance. C’est important de trouver quelqu’un avec qui ça fitte, avec qui on se sent bien et en confiance. Il faut sentir qu’on peut lui parler de nos objectifs, de nos inquiétudes et de nos questionnements. Il va apprendre à nous connaître et savoir nos préférences et nos habitudes pour créer des planifs qui sauront combler nos besoins. Il va nous montrer des choses qu’on sait pas. En fait, son but, c’est de nous apprendre des choses qu’on sait pas qu’on sait même pas qu’on sait pas! Faut un minimum d’humilité pour accepter le fait qu’on a pas la réponse à tout et qu’il nous faut de l’aide extérieure si on espère pouvoir s’améliorer. Tout le monde se rappelle probablement d’un certain Joe Connaissant qui fait toujours ses affaires tout seul mais qui est le PREMIER à donner des conseils à TOUT LE MONDE parce qu’il sait TELLEMENT plus de choses que nous.

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LE FLIRT

Y a des gens qui ne dépasseront jamais ce stade. On les reconnaît bien, ce sont ceux qui courent des conseils à gauche et à droite, qui sont quand-même en shape mais qu’on sait pas trop où ils s’en vont. Difficile de bâtir quelque chose de solide sans avoir de fondation stable… Le flirt, c’est juste pour déterminer si le type de personnalité et de méthode de travail de « l’entraîneur prospect » nous convient. Oui, y va peut-être y en avoir un avec qui finalement ça cliquera pas pantoute. C’est normal et on ne fait que poursuivre la recherche. Si ça clique, on est prêt à passer à la prochaine étape. (Notez que certaines personnes ont besoin de beeeeeaucoup plus de temps que d’autres avant de se décider…)

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L’ENGAGEMENT

Une fois qu’on se connaît plus, qu’il connaît nos goûts, qu’on connaît sa façon de faire et que ça convient à tout le monde, on décide de s’engager. Bon, y a des fois où on aurait envie de l’étriper mais c’est normal et on vit avec (parce qu’il a tellement d’autres belles qualités) pis anyway faut se rendre à l’évidence : la plupart du temps, c’est lui qui a raison. La clé, c’est la COMMUNICATION (ça vient pas de moi là, vous chercherez « John Gray ») : il est pas dans notre tête et on est pas dans la sienne. Il faut savoir se dire les vraies choses sinon tout ce qu’on fait c’est de retarder notre progrès. Ça sert à rien de mentir, il va toujours finir par savoir la vérité! T’auras beau lui dire que t’as eu juste un cheat meal cette semaine (en oubliant de lui parler du soir où t’as été chez Chocolats Favoris… de l’autre où t’as été manger la tarte double-pacanes-extra-beurre chez matante Monique… pis du resto de mardi midi où t’avais pas eu le temps de faire ton lunch) ça va paraître en dessous des pinces un moment donné. T’auras beau lui dire que t’as travaillé sur ton squat quand tout ce que t’as fait c’est du chest-bras, ça va paraître la prochaine fois qu’il va en faire avec toi.

Alors donc, on est dans une situation qui nous convient et qui nous rend heureux. On progresse; on atteint des nouveaux PR, on apprend des nouveaux skills, on prend de la masse, on diminue notre pourcentage de gras, on se sent bien dans notre peau… On évolue ensemble avec des objectifs communs, une planification à la fois, une rencontre à la fois. Le temps passe et parfois, comme dans les comptes de fées, ils vécurent heureux et allèrent aux Crossfit Games.

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LE DIVORCE

Le divorce est tout-à-fait évitable et loin d’être une finalité pour tous. Mais des fois, après un certain temps ensemble, les chemins s’éloignent, les objectifs changent et les besoins ne sont plus comblés par la douce-moitié. S’il n’y a vraiment aucune autre solution pour les deux, une séparation se produira alors. Parfois ce n’est que pour mieux recommencer, avec un entraîneur différent qui saura répondre à nos attentes différentes. Le bon côté dans ces cas-là, c’est qu’au moins, vous partez avec la totalité de vos gains.

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Loin de moi le but de booster la clientèle des professionnels du milieu, y a des athlètes qui performent extrêmement bien qui n’ont aucun coach, l’idée est juste de partager une expérience personnelle bien réelle que je vis depuis plusieurs années et que pluuuuusieurs autres personnes vivent aussi. C’est important de savoir reconnaître et apprécier l’expérience d’un entraîneur. On l’a choisi mais lui aussi nous a choisis en acceptant de passer de son temps avec nous et de partager ses connaissances parce qu’il voit notre potentiel et croit en nous – souvent encore plus que nous-mêmes. Oui, y a un aspect monétaire impliqué et non, personne roule sur l’or. Mais l’investissement qu’on fait sur un ou plusieurs entraîneurs, les petits sacrifices parfois qu’on doit faire pour se le permettre, c’est rien d’autre qu’un investissement sur nous-mêmes qui nous est rendu au centuple. Pis aussi parce que dans la vie, à deux, ça va deux fois mieux.