CrossFit Games 2016

Plutôt que de vous traduire les excellents articles du site web des Games ou de vous servir un réchauffé de La Presse au micro-onde, cette année je me sens lousse et je vous donne MON point de vue sur cette 10e édition des Reebok CrossFit Games.

Le Ranch

C’était rendu prévisible. À chaque lundi soir précédant les Games, les athlètes étaient invités à une première soirée d’orientation où Dave Castro annonçait indubitablement un WOD de nage, de paddleboard, ou les 2. Depuis 2011, les Games commencent avec un event de nage « offsite » et dès l’année suivante le pre-Games du mercredi devenait un rituel. Cette année, donc, pas d’annonce lundi soir. Mercredi matin par contre les athlètes étaient transportés aux aurores vers une destination inconnue, en avion. Grâce à Facebook Live on a pu témoigner de tout ce charmant voyage comme si on y était: l’autobus, l’attente à l’aéroport, la sieste dans l’avion. Par contre on pouvait aussi apprendre en même temps que les athlètes tous les détails de voyage!

Destination finale, le Ranch à Aromas, CA, lieu mythique des 3 premiers CrossFit Games de 2007 à 2009. Logique dans le fond, pour le 10e anniversaire. Toujours live sur Facebook, c’est comme si on y était: c’est à dire qu’on ne pouvait regarder qu’une chose à la fois! Les commentaires du Live Feed semblaient souvent désobligeants, comme si les fans des Games avaient oublié que le but premier était de tester des athlètes. À en croire certains, il aurait plutôt fallu leur faire le service aux tables, dans leur salon… Et bien pour ma part, j’ai trouvé ça unique, original et rafraîchissant. Nous étions encore à 2 jours du début officiel des Games et on nous offrait un point de vue unique sur un événement unique. Même que j’aurais aimé en avoir plus, une fois les événements réguliers commencés. On avait un accès illimités aux annonces de Castro, aux réactions des athlètes, et à leurs conversations après les WODs. Chapeau pour la couverture Live.

Murph

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Dave Castro, par le biais de son compte Instagram, l’avait annoncé 3 semaines à l’avance. L’infâme « hero wod » Murph allait revenir. Après avoir anéanti plus d’un athlète sous le soleil chaud de la Californie l’an passé (dont quelques favoris), c’était la controverse. Et voilà qu’on allait en remettre! Mais en le programmant tôt dans la journée (et tard le soir pour les Teams) et avec une segmentation imposée en 5 rounds, on aurait pu croire que les organisateurs avaient entendu raison… même que ça avait l’air soft cette année!

Nouveau jouets

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À chaque année, quelques nouveaux jouets font leur apparition. Le Paddleboard, le Pig, le Big Bob, le Peg Board. D’une année à l’autre, c’est plus ou moins divertissant. Cette année on nous a offert le Snail et le Plow. Si le Plow était plutôt un sled à tirer avec des poignées à la place des straps (rien de si nouveau), le Snail, lui, semblait être tout à fait nouveau et différent, sans tomber dans le « plate à regarder » comme la brouette de l’an passé.

Variété

Qui dit test ultime dit variété des mouvements. On veut repousser les capacités des gens dans tous les domaines de la forme physique: vitesse, force, agilité, endurance et j’en passe. Pour leur 10e anniversaire, les Games ont prit le temps de programmer des WODs captivants, variés, impressionnants, et surprenants même. Que ce soit le pointage indexé du Separator, ou les hommes ne terminant pas un round complet tombaient à un scoring sur 50 au lieu de 100 (20 points au lieu de 40 ça te drop au classement!), la vitesse du couplet box jump/D-Ball de 100%, les 3 sprints à 50 points du Dimanche matin (handstand walk, shuttle run, plow), ou bien le trail run au Ranch, on a eu droit à des tests francs du fitness des athlètes. Rien de trop compliqué (à part peut-être les standards pour les Ring HSPU!), rien de trop bizarre.

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Somme toute, une fin de semaine absolument enlevante, avec en plus 5 athlètes Québecois (en plus de Camille Leblanc-Bazinet) à suivre, dont un Patrick Vellner qui nous a gardé en haleine jusqu’à la toute fin pour savoir si on allait avoir un podium canadien. Félicitations donc à Dave Castro et son équipe, ainsi qu’aux athlètes, les nôtres tout particulièrement!

Filles:
Carol-Ann Reason Thibault 14e; best finish 9e au Deadlift Ladder
Michèle Letendre 16e; best finish 5e au Squat Clean Pyramid
Camille Leblanc-Bazinet 21; best finish 6e au Handstand Walk

Gars:
Patrick Vellner 3e; best finish 2e au Climbing Snail
Alex Vigneault 9e; best finish 2e au Deadlift Ladder
Albert Dominique Larouche 26; best finish 11e au Deadlift Ladder

CrossFit Games 2016

Collaboration spéciale de Greg Lanctot, athlète régional multi-récidiviste (team) et co-proprio de Deka CrossFit à Blainville.

 

« Voyons, Greg! Une GRID League canadienne? On n’a pas la masse critique au Canada pour faire vivre une telle ligue! »

Justement, là est mon point.

C’est la réflexion qui m’est venue suite à la « déconfiture » de nos équipes canadiennes, et surtout québécoises, au East Regional de la semaine dernière.
1 seule équipe canadienne qualifiée : JaktRX Red, de Toronto, en 5e place.
Pour ceux qui ne connaîtraient pas cette équipe, c’est une « super-équipe » composée d’athlètes hyper-talentueux de Toronto : Chris et Steve Christini, Brandon Crump, Laura Hosier, Sacha Adkins et Azadeh Boroumand, une athlète individuelle qualifiée aux CrossFit Games de 2012.

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En 2015, le Canada comptait sur 4 équipes aux mondiaux, dont 2 du Québec : Pro1 Montreal et CrossFit Plateau 2.

En 2016…
Pro1? 8e.
CrossFit Quebec City? 9e.
Voilà 2 équipes qui, à toutes fins pratiques, auraient dû obtenir leur laissez-passer, avec tout le talent en place dans celles-ci. Que s’est-il passé en une année?

La GRID League
Pour résumer, cette ligue représente un nouveau sport aux États-Unis. On y trouve 8 équipes, qui emploient les athlètes les plus polyvalents au monde.
Essentiellement, les athlètes sont appelés à compléter des épreuves semblables à celles des CrossFit Games; compléter le plus rapidement possible en équipe, à relais, des tâches de gymnastique et d’haltérophilie.

Ces 8 équipes ont chacune des « stars » de l’entraînement fonctionnel; Andrea Ager, Noah Ohlsen, Dimitry Klokov, Jared Enderton, Annie Thorisdottir, Chris Harris, Alec Smith, EZ Muhammad et Travis Williams, entre autres, en font tous partie.

Enfin, il m’a été permis d’apprendre de source sûre qu’aucune expansion n’est prévue pour l’instant, surtout pas au Canada.

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L’impact sur le East Regional
C’est bien beau tout ça, mais il est ou, l’impact sur les équipes québécoises?
La réponse est bien simple : la GRID vient accentuer la tendance lourde des « super-équipes », Laissant donc peu de marge de manœuvre à nos équipes pour se qualifier vers Carson.
Ses athlètes travaillent des aspects de leur conditionnement physique qui sont essentiels au succès d’une équipe aux Régionaux : savoir bouger rapidement, bouger des charges lourdes de façon efficace, travailler sur des transitions rapides, de la synchronisation, et finalement, beaucoup d’aptitudes en gymnastique.
Suffit de scruter les comptes Instagram de Jared Enderton ou Alec Smith pour en avoir un bref aperçu.
En plus d’attirer des athlètes d’autres régions pour bâtir une équipe (à la sauce Mayhem Freedom, de Rich Froning).

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Parmi les 4 autres équipes qualifiées, les champions, Team Dynamix, comptent 4 athlètes de la GRID. CrossFit Parallax? 1. Team Back Bay? 3. Seule Milford Black ne compte aucun membre de cette ligue.
Quelle est donc la solution?
Elle est toute simple : réagir, et avoir un peu de vision.
Le sport dicte que d’avoir des bons athlètes dans une équipe ne suffit plus pour obtenir une qualification.
Choisir les athlètes de son gym qui les représenteront, et développer une programmation spécifique pour ceux-ci.
Mais avant tout; bâtir une chimie, et inspirer tous les autres membres de sa propre communauté à vouloir obtenir ce privilège.
Celui d’avoir sa place dans la plus grosse et plus prestigieuse compétition de notre sport!

Bonne saison!

CrossFit Games 2016

À quelques jours à peine des Régionaux, l’énergie dans la communauté est palpable. Les fans qui descendent à Albany en sont aux derniers préparatifs de covoiturage et les athlètes s’étant classés ont tous donnés leur réponse depuis maintenant longtemps. D’ailleurs personne n’a refusé son invitation cette année… On se souviendra qu’Albert-Dominic Larouche avait gagné le Open Canada Est pour refuser son invitation aux Régionaux l’an passé, voulant focuser sur son travail. Cette année, Capitaine Canada a pris une sabbatique du travail pour focuser sur les Games! Devant lui sur le leaderboard par contre, 3 habitués des Games: Simon Paquette, Alex Vigneault, Paul Tremblay, et Pat Vellner, habitué du Open Top 10 et nouvelle coqueluche du Canada Est (8e au monde du Open!).

Chez les filles, notre plus grande ambassadrice, Michèle Letendre, a fini le Open devant la Championne en titre, Katrin Davidsdottir. Est-ce finalement SON année? Les autres noms au haut du leaderboard des filles nous sont aussi familiers: Carol-Ann Reason Thibault (27e 2015 CrossFit Games), Maude Charron (8e 2015 East Regionals) et Chloé Gauvin David… Pourtant 10e aux Régionaux l’an passé, c’est suite à sa performance aux East Coast Championships cet hiver que Chloé fait parler d’elle. Quelles surprises saura-t-elle nous garder pour les Régionaux cette année?

Nos athlètes sont certainement chanceux de passer en dernier. Les 2 derniers weekends, c’était les athlètes d’autres régions qui croisaient le fer pour se rendre aux Games, et nos favoris auront certainement profité de l’occasion pour analyser le travail des juges, comparer leurs scores à ces workouts qu’ils connaissent tous par coeur maintenant. Loin de nous les douleurs de 16.5/14.5, et les craintes des soumissions vidéo de 16.2. C’est maintenant la douleur des Deadlifts à 405 lb (Event 5) et la crainte des Muscle-Ups Strict (Event 2) qui remplace tout le reste! À en croire les résultats des 2 weekends derniers, les Régionaux atteignent un nouveau niveau de difficulté en 2016. Plusieurs scores aux timecap, même parmi les Top 10! C’est sans compter les exigences minimales de chaque wod: si une portion prédéfinie d’un workout n’est pas complété, l’athlète est automatiquement disqualifié. Fini la fin de semaine, on rentre à la maison. Ne le souhaitons pas à aucun de nos athlètes!

Nous serons sur place pour une couverture live et différée, avec photos et entrevues, restez à l’affût de nos publications FB, IG et YT!

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Collaboration spéciale de GREG LANCTOT, Co-Propriétaire de DEKA CrossFit à Blainville et compétiteur à 3 reprises au Canada East/East Regional en équipe.

On dit qu’on s’entraîne au CrossFit pour mieux performer dans la vie de tous les jours. Que le but 1er de nos résultats est d’avoir une meilleure qualité de vie, et d’être préparé pour l’inconnu (ou si vous préférez l’authentique : Prepare for the unknown and unknowable). Du côté des CrossFit Games, on parle plutôt de l’ultime « Test of Fitness »; le test qui est bâti chaque année pour découvrir les personnes les plus en forme sur la planète. LE test, de plus en plus difficile chaque année.

Pour 99.5% d’entre-nous, notre test à nous est annuellement au mois de mars, et dure 5 semaine. Le Open.

L’an dernier, à la veille de l’épreuve 15.3, j’ai publié un statut sur Facebook qui allait (à peu près) comme suit : « Tes performances du Open te donnent une excellente idée de ta progression phyisque. Ton comportement pendant le Open donne une excellente idée aux gens autour de toi de qui tu es vraiment. »

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On en voit de tous les genres, durant ces 5 (longues, très longues) semaines. Du CrossFitter superstitieux qui porte la même paire de bobettes sans la laver pendant 5 semaines, à l’athlète qui s’entraîne 2 fois par mois qui veut reprendre son épreuve du Open à 7 reprises pour tenter de s’améliorer, en passant par ton ami qui te déclare un faux résultat, pour enfin mettre le vrai lundi soir à 19 :57. On y reviendra plus tard.

Depuis 2012, j’ai passé par toute la gamme des émotions  à travers mes expériences au Open, croyez-moi. J’ai presque défoncé une porte après avoir échoué à passer le 1er 4 minutes au 13.5. Je suis tombé en dépression profonde suite au 14.3. J’ai pleuré de joie après 14.5. Après 12.1, je me suis dit que le Open, c’était facile (« 7 minutes de burpees? Y a rien là! »). Finalement, j’ai dû faire 6-7 chutes de pression après 15.5.  Aujourd’hui, les bons et les mauvais coups sont juste drôles à raconter, et m’ont fait réaliser le principal; on ne pourra jamais être plus fins que Dave Castro et Greg Glassman à leur propre jeu. Pourquoi?

Parce que Greg Glassman prône l’entraînement en groupe, de constamment varier nos mouvements, et d’avoir du plaisir. Et que si tu n’as pas fait ça durant toute l’année, son ami Dave Castro va réussir à pondre une épreuve qui va trouver tes faiblesses. Parce que c’est exactement sa spécialité; inventer des « workouts » qui vont surprendre n’importe qui, et qui créent un niveau de douleur inégalé. Pour ceux qui doutent de mes écrits, vous pouvez aller voir l’état de Rich Froning après 15.5. Ou retournez voir les commentaires sur les blogs suite au 11.3… C’est ce que je disais. Ils se plaisent à nous donner la recette, pourquoi tenter de dévier de celle-ci?

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Alors, pour conclure… Le Open, est non seulement un test de « fitness », mais aussi un test de personnalité (insérez votre blague sur la dureté du mental juste ici). C’est, mondialement, la plus grosse compétition inclusive que l’humanité ait connu. Rien de moins, madame. On y voit tellement de belles démonstrations de dépassement de soi; un premier « toes-to-bar », un premier « chest-to-bar », muscle-up, ou encore un record au snatch. L’occasion est tellement belle de montrer à nos proches que la clé du succès passe par le plaisir, l’esprit sportif et l’entraide. Alors nul besoin de ruiner des amitiés, jalouser son ami qui a fait 2 sauts doubles de plus, ou douter de la qualité des juges dans tel ou tel box. Après tout, on a aucun contrôle là-dessus…

Vous en retirerez beaucoup plus personnellement et collectivement de célébrer les succès des autres et de les aider à se dépasser. Parce qu’après tout, rendre les autres meilleurs, c’est se donner la chance de s’améliorer aussi.

CrossFit Games 2016

Cet article est traduit de l’anglais. Il fut publié en version originale le 2 Février 2015 par Brittney Saline sur games.crossfit.com.

 

Corrales, N.m .- « Le Open est comme le Super Bowl pour notre boîte », déclare le propriétaire de CrossFit Hunger, Adrian Reyes. « C’est LE grand événement pour nous dans l’année. » Il n’en a pas toujours été ainsi. Il y a un an, cet affilié se demandait comment il motiverait tous ses membres à s’inscrire au Open. « La compétition est vraiment où les athlètes constatent leur propre potentiel, où ils fleurissent, » dit-il. « Je pensais, ‘comment pouvons-nous les faire participer afin qu’ils puissent vraiment voir tout ce que la communauté CrossFit a à offrir.' »

Reyes posa la question à son mentor Chris Cooper, propriétaire de CrossFit Catalyst au Canada. Cooper expliqua à Reyes le concept de l’Open Intra-mural qu’il organise à son gym; divisant les athlètes en équipes et attribuant des points et des prix de participation. « Il nous a donné une idée», a déclaré Reyes. « Nous avons pensé, ‘Pourquoi ne pas combiner son idée de ce que nous avons fait dans le passé et la transformer en un grand événement?' »

Appelant ça un Open Intra-mural, Reyes divisa ses 22 athlètes inscrits et six entraîneurs en sept équipes. Après avoir choisi les capitaines d’équipe en fonction de leur positivité et enthousiasme, il tint un repêchage pour les capitaines: la courte-paille pour les coachs et un tirage au hasard pour les membres réguliers. Les capitaines dirigeraient leurs équipes dans l’élaboration de noms d’équipe, de costumes, des acclamations et des stratégies d’entraînement chaque semaine via Facebook.

Quand est venu le temps de la compétition, Reyes emprunta le système de points qu’il avait appris de Cooper:
1 point pour s’être présenté.
1 point si tous les coéquipiers enregistrent un score officiel.
1 point par athlète qui termine dans le top trois du gym.
5 points pour le groupe ayant le meilleur esprit d’équipe.

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Le prix de l’esprit alla à l’équipe avec les costumes les plus fous ou qui a montré le plus le cœur, tel que voté par les spectateurs. Il est rapidement devenu le prix le plus recherché, au bénéfice de tous les participants. Après l’Open, l’équipe avec le plus de points gagna un prix rempli de goodies de sponsors locaux.

« J’ai été très excité par la façon dont les entraîneurs en ont fait un événement amusant », déclara Jim Douglas, un concurrent du Open pour une première fois à 53 ans et membre d’une équipe intra-murale appelé les Paléo Lunge Monkeys. Bien que Douglas avait été réticent à la compétition, il fut vendu à l’idée quand ses jeunes filles l’acclamèrent à travers la dernière minute de doubles-unders et snatchs du 14.1. « J’étais débordant de fierté, » dit-il. « Je ne peux pas penser à une meilleure façon de célébrer la culture et l’importance du CrossFit dans ma vie. »

Avec un nouveau local de 9000 pieds carrés – une amélioration 7,900 pieds carrés – Reyes entend rendre l’événement encore plus fou, en invitant les affiliés à proximité à se joindre à eux et en fournissant des spécialistes comme les chiropraticiens et les massothérapeutes. Le défi, dit-il, est de garder les gens excités pour les cinq semaines de l’Open. « Garder le niveau de plaisir élevé, c’est ce qui est difficile. » Pour garder les choses intéressantes, il prévoit d’ajouter d’autres catégories de points, des prix et des fournisseurs, ce qui rend chaque semaine différente de la dernière. Les cinq semaines se termineront par une grande cérémonie de remise des prix dans une brasserie locale. « L’année dernière, c’était toujours la même chose, ça devenait juste un peu ennuyeux, » at-il dit. « C’était vraiment excitant au début … mais ça s’essoufflait dans la troisième semaine. »

Après que les WODs soient annoncés chaque jeudi soir, Reyes et son épouse, Renée, tireront des plans de leur espace pour les zones d’entrainement, organiseront les horaires de vagues et pratiqueront des mises en situation avec l’équipement en place. Mais une grande partie du travail se déroule plusieurs semaines avant, alors que Reyes doit trouver des commanditaires et des juges bénévoles, développer la conception graphique pour des T-shirts et pour l’affichage des mises à jour de médias sociaux.
Le succès de l’événement, dit-il, dépend de l’esprit d’équipe. Bien que Reyes prenne la barre, il délègue des responsabilités à son personnel d’entraîneurs et aux autres affiliés participants. Toute salle de gym qui se joint à eux devrait se traduire par des juges et de l’équipement à partager. « Vous devez avoir une équipe derrière vous pour soutenir l’évènenement », a déclaré Reyes. « Je pense, ‘qui a quelle force?' »

Il ajoute jusqu’à 10 heures supplémentaires de travail par semaine pendant des semaines, mais Reyes dit ça vaut le coup. « Depuis que nous avons ouvert notre affilié, le focus a toujours été sur la communauté», dit-il. « Nous, comme la plupart des gyms, ne disposons pas d’athlètes des Jeux ou même des régionaux. Pour nos athlètes c’est le Open… c’est le Super Bowl annuel pour ce qu’ils font et aiment, alors nous voulons qu’ils sentent vraiment que c’est quelque chose de spécial. »

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Dans quelques semaines, CrossFit Hunger tiendra son deuxième Open Intra-mural, plus grand et mieux que l’an dernier. Pourtant, Reyes est prompt à souligner que les commanditaires et les prix ne sont pas le but.
« C’est que les gens trouvent leur potentiel et se rendent compte qu’il est plus élevé que ce qu’ils pensent, » dit-il. « Ça peut même être l’étincelle qui allume le feu de la compétition et qui les transforme en athlète compétitif surpassant tous les anciens objectifs qu’ils croyaient jusque là hors de portée. »

CrossFit Games 2016

Cet article nous proviens d’un membre de CrossFit Brossard qui a bien voulu partager son experience du Open avec nous. Jean Bernard, merci! -Eric

 

Ça fait maintenant plus de 5 ans et demi que je fais du Crossfit. En 2015, j’atteignais l’âge vénérable de 41 ans. À l’aube des Open 2016, les mêmes questionnements reviennent dans nos têtes. Au fond, ça revient toujours un peu autour de la grande question : « Est-ce pour moi? »

Je réédite donc mon texte de l’an passé, en espérant que ça motive les gens à prendre leur courage à deux mains et aller s’y inscrire.

À tous ceux qui hésitent à s’inscrire pour les Open, lisez ceci :
Vos excuses pour ne pas participer aux Open, je les connais… Pourquoi?Simplement parce qu’elles me sont pratiquement toutes passées par la tête il ya quelques années. Les principales qu’on entend sont les suivantes :

Je ne suis pas assez bon/bonne
Je suis trop vieux/vieille
Je n’ai pas le temps
Je ne me suis pas assez bien entraîné dernièrement
J’ai un peu mal à/au (à votre choix) : coude, épaule, genou, cheville, luette…
Peut-être que je m’inscrirai l’année prochaine
etc…
Tout ça c’est de la bouillie pour les chats!

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Je le sais parce qu’il y a quatre ans, je me disais exactement la même chose. En 2012, j’ai mis de côté mon ego et j’ai participé pour la première fois de ma vie aux Open… Et la réalité, c’est que ça avait été une super belle expérience!

Nos craintes sont injustifiées:
« Être bon » ce n’est que par rapport à soi-même, pas par rapport au 200,000 autres (et plus) qui participeront aux Open cette année. Ceux-là ne servent que de comparatif pour notre plaisir personnel, on ne les croisera pas dans la rue.
« Peur d’avoir l’air fou »: les amis du gym nous connaissent déjà, ils savent grosso-modo où est-ce qu’on se situe et savent qu’on ne fera pas de muscle-up en compétition si on en a jamais fait avant.
C’est une occasion de se dépasser. Participer à quelque chose comme ça, ça nous donne une petite dose d’adrénaline qui nous pousse à aller plus loin qu’en temps normal. Résultat? On performe généralement mieux que ce qu’on pensait au départ et on finit avec une grande sensation de satisfaction et de fierté.
L’âge n’a rien à voir, il y a des participants de 15-16 ans à + de 70 ans… je le sais, j’étais en lutte serrée contre une femme de 70 ans en 2012 (comme quoi on doit laisser notre ego à la porte…)

« Je n’ai pas le temps » = très mauvaise excuse. On a une semaine pour faire un WOD des Open et on peut le faire lors dans n’importe quelle séance au gym, il faut juste avoir un coach pour nous juger (compter nos reps officiellement), that’s it! Et je pense même qu’en 2015, si on sait qu’on ne participera pas au Regionals (ce qui est le cas de la grande majorité, surtout avec les nouvelles « super-régions »), on a même pas besoin de quelqu’un qui a suivi le cours officiel de juge de Crossfit HQ. Les WOD sont généralement courts aussi (5-12 minutes…), donc si vous ne trouvez pas une petite demie-heure dans votre semaine pour faire le WOD des Open, c’est que vous n’avez simplement pas la volonté de le faire, ce n’est pas une question de temps! Bref, vous êtes capables de venir au gym normalement? Vous êtes donc capable de faire votre WOD des Open.

« Les WOD sont TROP DUR!!! »: SO WHAT!?! Les WOD sont structurés pour que le début soit plus accessible à la majorité du monde. Je pense qu’il y aura même des « WOD scaled » pensés pour monsieur et madame tout-le-monde (dont je fais partie). Sinon, le pire qui peut arriver c’est un score de « 0 »… et alors? Vous ne serez pas seul, à chaque WOD il y a des « 0 » dans le tableau. Si vous faites une seule répétition, vous ne finirez pas dernier. Et même si vous ne participiez qu’à 3 WOD sur 5, c’est un bel accomplissement aussi non? Vous en aurez fait plus que tous ceux qui ne se sont pas inscrits et tous ceux qui sont écrasés dans leur divan à la maison. Vous pourrez marcher la tête haute et être fier de vous.
« Je ne suis pas encore capable faire tel ou tel exercice sans élastique ou etc. »ou « je ne lève pas de barres assez pesantes encore », « je suis juste capable faire des box jumps »… : Ce n’est pas important. Dans les 5 WOD qui seront affichés, il y aura certainement quelques exercices accessibles pour vous. …Tout le monde peut faire un burpee… Il y en aura, c’est certain… Sinon, qu’est-ce qui vous empêcherait de faire le WOD avec élastiques et autres facilitants? Votre résultat ne comptera pas et c’est tout. Vous aurez la satisfaction d’avoir expérimenté un WOD des Open et comprendrez les commentaires des autres participants qui sont aussi passé au travers. On vous respectera même si vous avez « scalé », car vous avez persévéré.

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Pour le reste, ce sera des 0 répétitions… et alors? Vous aurez essayé,et c’est vraiment ça qui compte, c’est ça l’esprit du Crossfit, chercher à dépasser nos limites!

D’autres arguments en faveur de votre participation aux Opens’ajoutent

Ça ne coûte que 20$
Ça nous fixe un objectif dans le temps. Savoir qu’on participe à cette compétition, ça nous motive à aller s’entraîner plus régulièrement et à mieux manger.
Quand vous regarderez les Crossfit Games, vous aurez la satisfaction de savoir que vous avez traversé les mêmes épreuves que ces athlètes d’élite dans les premières semaines. On ne peut pas faire ça aux Olympiques, mais en Crossfit, oui!
C’est ouvert à tout le monde, que vous vous entrainiez dans un gym affilié Crossfit ou non, c’est une belle occasion d’évaluer votre niveau de fitness, qui que vous soyez.
Bref, les OPEN c’est l’occasion de participer à un« happening » annuel unique qui est très ancré dans la communauté Crossfit. C’est un party dans lequel tout le monde qui participes’encourage. Le pire qui peut arriver c’est que vous soyez satisfait et fier de vous, et que vous ayez le sentiment de faire partie de la gang parce que vous aurez partagé la souffrance de vos co-crossfitters, et ce, peu importe votre niveau.
On est tous là pour s’encourager, pas pour se moquer des uns et des autres. Donc à moins que vous soyez très débutant ou blessé… NO EXCUSES!!!

À chaque année ou j’ai participé aux Open, j’ai assisté à de belles histoires, des gens qui se dépassent, des « PR », des sourires, de la fierté. Une petite dose d’adrénaline avec de la motivation, ça fait toujours effet.

En souhaitant vous voir participer avec moi, on va avoir beaucoup de plaisir même si c’est souffrant!
Bon Open tout le monde.
JB