Day to life

Très souvent dans ma vie j’ai eu peur de faire des choses. Plein de choses. Peur d’avoir l’air folle, peur de l’échec, peur de ce que les autres pourraient penser de moi. Ça se passe toujours dans ma tête parce qu’en réalité c’est (toujours) moins pire.

J’avais déjà fait plusieurs années d’entraînement sous la cravate – du genre musculation en salle. J’aimais beaucoup ça (et j’aime toujours ça d’ailleurs) mais quelque chose me fatiguait quand je voyais les filles qui sortaient d’un WOD passer devant moi. Elles avaient l’air à avoir tellement de fun à s’en retourner toutes en sueur dans le vestiaire en jasant, à moitiées mortes de leur training, pendant que moi je me concentrais sur mes tempos excentriques de quatre secondes dans l’air climatisé du gym avec la musique dans le piton dans mes écouteurs. J’avais envie de faire ce qu’elles faisaient… mais j’avais peur!

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J’ai attendu… des semaines… des mois… et là un bon jour je me suis dit « Bon, assez niaisé là, c’est AUJOURD’HUI que ça se passe. » J’ai été m’inscrire à un cours d’essai comme une grande fille, même si en dedans je me sentais pas si grande. Le SEUL regret que j’ai eu c’est de pas l’avoir fait plus tôt. Oui, je l’ai mangé le wall ball dans la face mais j’ai réussi à aimer ça quand-même!! J’ai aimé le coach, l’ambiance, le nouveau challenge qui me sortait de ma zone de confort, les autres athlètes autour de moi et l’espoir inespéré de peut-être être capable d’avoir un semblant de vie sociale (notez que je suis du genre à avoir une vie personnelle très excitante qui tourne principalement autour du travail, de la maison et du gym).

Au fil des mois mon corps a changé, je me suis fait des amis, j’ai fait des choses que je me croyais pas capable de faire physiquement, j’ai augmenté ma confiance en moi et j’ai renouvelé mon plaisir pour l’entraînement.

Le message à retenir, c’est pas celui de vouloir convertir tout le monde à faire du crossfit (même si je l’encourage certainement) : c’est celui d’oser affronter ses peurs. Pas obligé d’aller sauter en bungee ou d’aller faire de l’apnée au milieu de la mer dans un banc de grands requins blancs. Peut-être de courir un 5km? De parler en public? D’aller voir la belle grande brune au bureau qui te tombe dans l’œil depuis novembre 2013? De faire une compétition sportive?

On en a toujours des peurs, j’en ai toujours plein. Mais j’ai réalisé que je profitais plus de la vie, que j’étais plus heureuse et plus fière quand je me forçais à passer par-dessus (pour finir par réaliser des fois que c’est l’orgueil plus que d’autre chose…). Alors soyons moumounes, OUI, assumons notre moumounerie! Et assumons aussi le fait que ça se passe dans notre tête et que c’est juste nous-même qui se mettons toujours des bâtons dans les roues. On est capable de pas mal plus qu’on le pense mais ça, c’est ceux qui ont le courage de le tester qui le savent!