Vous savez qui a gagné la grande finale ZOO Battle 2015. Tout le monde le sait, c’est la première chose qu’on vérifie le lendemain (si nos amis ne nous l’ont pas texté live la veille). Vous savez les WODs, ils étaient écrits avec un beau petit vidéo des jours avant l’évènement. Alors qu’est-ce qui reste à parler au juste? Des DESSOUS de ce qui s’est passé en fin de semaine. Par « dessous » je veux dire tout-ce-qui-s’est-passé-que-je-trouve-vraiment-digne-de-mention, ces choses qui intéressent vraiment les gens. Voici un portrait des éléments forts de la compé… vu d’un angle différent.
Portons d’abord notre attention sur les styles vestimentaires variés de l’assistance qui représentaient bien la température typique québécoise moyenne.
Certains spectateurs endiablés n’hésitaient pas à se tenir debout sur la dernière marche des estrades pour supporter leurs amis, au péril de leurs vies.
Si vous vous demandez à quoi ressemble l’aire d’une compé qui compte plus d’une centaine athlètes, la meilleure comparaison serait probablement un camping en temps de St-Jean. Des chaises, des glacières, bin des breuvages pis des corps morts éparpillés.
Il serait temps qu’une étude se penche sérieusement sur la question du port de cuissard masculin. En effet, il semble y avoir une augmentation de la tendance du port de cet accessoire chez les hommes qui semble coïncider avec le fait que plus les shorts sont serrées, plus le chiffre au snatch est élevé. (Information précieuse pour ceux qui cherchent à faire de nouveaux PR.)
Je tiens à dédier ce paragraphe aux Pandas Gunners qui ont pris le temps de penser à un concept de nom ET à confectionner des t-shirts d’équipe. (On m’a pas dit par contre si la SPA avait approuvé.)
LES WODS
Un des éléments forts revient à la première épreuve en équipe où les athlètes avaient, parmi d’autres mouvements, à faire un 200m de partner carry. Nous avons eu une belle preuve d’inventivité dans les stratégies employées (avec certaines positions dignes du Kamasutra) telles « le petit cheval », « la poche de patate » et « la crucifixion ». (Mentionnons aussi la technique unique de la dernière équipe qui court à trois jambes.)
Lors du deuxième WOD, l’ambiance pouvait étrangement rappeler celle d’un bar le vendredi soir alors que les filles se démenaient sur le plancher pendant que les gars les regardaient de manière décontractée assis sur le bord.
Une compétition digne de mention se doit d’avoir un moment classique où 75% des athlètes se ramassent les mains en sang. Merci aux Chest to Bar du troisième WOD qui ont aisément permis d’atteindre le quota et d’ouvrir le festival de la main ouverte.
ENQUÊTE JOURNALISTIQUE
Pour rendre cet article complet et pertinent et prouver la crédibilité de la démarche, il était nécessaire de faire une recherche approfondie sur le terrain. J’ai donc sélectionné quelques questions d’usage afin de mieux connaître ces curieuses bêtes.
Avez-vous des rituels pré-compés?
– Toujours le port des mêmes boxers (des Nike noirs pour ceux que ça intéresse)
– Se brosser les dents avant chaque épreuve
– Manger des tortellinis sauce rosée
– Se mettre du vernis à ongles (prenez des notes les gars)
– Se clancher deux tasses de guimauves avec du lait
– Passer à travers d’un pot de Haggen Daz
Que prévoyez-vous manger dimanche soir après la compé?
(J’ai vu les des yeux briller alors que 99% des athlètes se voyaient déjà se bourrer de junk.)
Par ordre de popularité :
– McDo
– Poutine
– Pizza (comme dans « une pizza par personne »)
– Hamburgers avec des frites pis de la boissooooooon
– St-Hub
– Cage aux Sports
– Harvey’s
– Madison
– Steak
– Chips
– Ribs
– Brownies
– Slush
– Jujubes
Puis, quelques questions en rafales…
String ou bobettes?
Ceci était une question destinée aux athlètes féminines car je n’étais pas certaine que les gars osent se compromettre devant leurs coéquipiers – ce qui aurait pu biaiser le résultat. Le string remporte la palme avec 65% des répondantes (souvent par souci d’éviter que la bobette « rentre dans la craque » ou l’effet « double fesse » pas très flatteur dans les leggings), suivi de 20% pour les bobettes et un 15% non négligeable pour l’option commando.
Snatch ou Clean & Jerk?
65% Clean & Jerk vs 25% Snatch
Burpee ou Assault Bike?
La réputation de l’Assault Bike demeure fidèle à elle-même. 72% des athlètes préfèrent encore se tapper des burpees plutôt que d’être obligés d’en faire.
Protéine à la vanille ou au chocolat?
Débat quasi impartageable toujours d’actualité : 54% vanille, 46% chocolat
Sues-tu plus du dos ou de la craque de fesses?
Je dois avouer être surprise par la proportion identique de filles qui suent autant de la raie que les gars. Les réponses ont donc étés compilées sans regard pour le sexe mais le dos demeure quand-même la zone la plus répandue avec 62% des votes.
Combien de fois tu as été faire caca depuis ce matin?
40% disent y avoir été une fois, 30% deux fois, 16% n’y ont pas été du tout, 11% trois fois et nous avons un chanceux qui y a été quatre fois. Trop ou pas assez… l’important est de savoir timer ses priorités.
Reebok ou Lululemon?
La lutte est chaude pour les deux sexes confondus mais Lulu l’emporte avec 56% contre 44% pour Reebok.
Pues-tu des pieds?
On peut supposer que le marché de la poudre de bébé doit bien rouler parce que presque la moitié des athlètes (43%) disent que oui.
Combien de fois changes-tu ton t-shirt (ta camisole) pendant une journée de compé?
La nature fait bien les choses et sait répartir uniformément la sudation de la population car 20% revient respectivement à chaque catégorie, soit : aucune, une, deux, trois fois ou à chaque WOD.
Es-tu désagréable avec ton chum/ta blonde la veille ou pendant une compé?
38% des athlètes ont avoués l’être. (Mais ça c’est juste ceux qui ont osés le dire.)
Te sens-tu plus performant(e) en chest (ou en top)?
On peut constater un impact certain sur l’aspect psychologique de la technique car 43% des athlètes voient une différence (ou croient en voir une) en enlevant leurs-t-shirts.
Voilà qui complète ce superbe résumé des éléments intéressants de cette Zoo Battle 2015. Il est évidemment naturel de féliciter les rois et reines de l’évènement pour leurs performances impressionnantes mais aussi ceux et celles qui ont réussi à faire un PR, un premier muscle up ou qui ont donnés le meilleur d’eux-mêmes pendant la fin de semaine. Parce que pour faire une jungle aussi trippante que celle qu’on a eue, ça marcherait pas si y avait juste des lions!