Plutôt que de vous traduire les excellents articles du site web des Games ou de vous servir un réchauffé de La Presse au micro-onde, cette année je me sens lousse et je vous donne MON point de vue sur cette 10e édition des Reebok CrossFit Games.
Le Ranch
C’était rendu prévisible. À chaque lundi soir précédant les Games, les athlètes étaient invités à une première soirée d’orientation où Dave Castro annonçait indubitablement un WOD de nage, de paddleboard, ou les 2. Depuis 2011, les Games commencent avec un event de nage « offsite » et dès l’année suivante le pre-Games du mercredi devenait un rituel. Cette année, donc, pas d’annonce lundi soir. Mercredi matin par contre les athlètes étaient transportés aux aurores vers une destination inconnue, en avion. Grâce à Facebook Live on a pu témoigner de tout ce charmant voyage comme si on y était: l’autobus, l’attente à l’aéroport, la sieste dans l’avion. Par contre on pouvait aussi apprendre en même temps que les athlètes tous les détails de voyage!
Destination finale, le Ranch à Aromas, CA, lieu mythique des 3 premiers CrossFit Games de 2007 à 2009. Logique dans le fond, pour le 10e anniversaire. Toujours live sur Facebook, c’est comme si on y était: c’est à dire qu’on ne pouvait regarder qu’une chose à la fois! Les commentaires du Live Feed semblaient souvent désobligeants, comme si les fans des Games avaient oublié que le but premier était de tester des athlètes. À en croire certains, il aurait plutôt fallu leur faire le service aux tables, dans leur salon… Et bien pour ma part, j’ai trouvé ça unique, original et rafraîchissant. Nous étions encore à 2 jours du début officiel des Games et on nous offrait un point de vue unique sur un événement unique. Même que j’aurais aimé en avoir plus, une fois les événements réguliers commencés. On avait un accès illimités aux annonces de Castro, aux réactions des athlètes, et à leurs conversations après les WODs. Chapeau pour la couverture Live.
Murph
Dave Castro, par le biais de son compte Instagram, l’avait annoncé 3 semaines à l’avance. L’infâme « hero wod » Murph allait revenir. Après avoir anéanti plus d’un athlète sous le soleil chaud de la Californie l’an passé (dont quelques favoris), c’était la controverse. Et voilà qu’on allait en remettre! Mais en le programmant tôt dans la journée (et tard le soir pour les Teams) et avec une segmentation imposée en 5 rounds, on aurait pu croire que les organisateurs avaient entendu raison… même que ça avait l’air soft cette année!
Nouveau jouets
À chaque année, quelques nouveaux jouets font leur apparition. Le Paddleboard, le Pig, le Big Bob, le Peg Board. D’une année à l’autre, c’est plus ou moins divertissant. Cette année on nous a offert le Snail et le Plow. Si le Plow était plutôt un sled à tirer avec des poignées à la place des straps (rien de si nouveau), le Snail, lui, semblait être tout à fait nouveau et différent, sans tomber dans le « plate à regarder » comme la brouette de l’an passé.
Variété
Qui dit test ultime dit variété des mouvements. On veut repousser les capacités des gens dans tous les domaines de la forme physique: vitesse, force, agilité, endurance et j’en passe. Pour leur 10e anniversaire, les Games ont prit le temps de programmer des WODs captivants, variés, impressionnants, et surprenants même. Que ce soit le pointage indexé du Separator, ou les hommes ne terminant pas un round complet tombaient à un scoring sur 50 au lieu de 100 (20 points au lieu de 40 ça te drop au classement!), la vitesse du couplet box jump/D-Ball de 100%, les 3 sprints à 50 points du Dimanche matin (handstand walk, shuttle run, plow), ou bien le trail run au Ranch, on a eu droit à des tests francs du fitness des athlètes. Rien de trop compliqué (à part peut-être les standards pour les Ring HSPU!), rien de trop bizarre.
Somme toute, une fin de semaine absolument enlevante, avec en plus 5 athlètes Québecois (en plus de Camille Leblanc-Bazinet) à suivre, dont un Patrick Vellner qui nous a gardé en haleine jusqu’à la toute fin pour savoir si on allait avoir un podium canadien. Félicitations donc à Dave Castro et son équipe, ainsi qu’aux athlètes, les nôtres tout particulièrement!
Filles:
Carol-Ann Reason Thibault 14e; best finish 9e au Deadlift Ladder
Michèle Letendre 16e; best finish 5e au Squat Clean Pyramid
Camille Leblanc-Bazinet 21; best finish 6e au Handstand Walk
Gars:
Patrick Vellner 3e; best finish 2e au Climbing Snail
Alex Vigneault 9e; best finish 2e au Deadlift Ladder
Albert Dominique Larouche 26; best finish 11e au Deadlift Ladder