Collaboration spéciale de GREG LANCTOT, Co-Propriétaire de DEKA CrossFit à Blainville et compétiteur à 3 reprises au Canada East/East Regional en équipe.
On dit qu’on s’entraîne au CrossFit pour mieux performer dans la vie de tous les jours. Que le but 1er de nos résultats est d’avoir une meilleure qualité de vie, et d’être préparé pour l’inconnu (ou si vous préférez l’authentique : Prepare for the unknown and unknowable). Du côté des CrossFit Games, on parle plutôt de l’ultime « Test of Fitness »; le test qui est bâti chaque année pour découvrir les personnes les plus en forme sur la planète. LE test, de plus en plus difficile chaque année.
Pour 99.5% d’entre-nous, notre test à nous est annuellement au mois de mars, et dure 5 semaine. Le Open.
L’an dernier, à la veille de l’épreuve 15.3, j’ai publié un statut sur Facebook qui allait (à peu près) comme suit : « Tes performances du Open te donnent une excellente idée de ta progression phyisque. Ton comportement pendant le Open donne une excellente idée aux gens autour de toi de qui tu es vraiment. »
On en voit de tous les genres, durant ces 5 (longues, très longues) semaines. Du CrossFitter superstitieux qui porte la même paire de bobettes sans la laver pendant 5 semaines, à l’athlète qui s’entraîne 2 fois par mois qui veut reprendre son épreuve du Open à 7 reprises pour tenter de s’améliorer, en passant par ton ami qui te déclare un faux résultat, pour enfin mettre le vrai lundi soir à 19 :57. On y reviendra plus tard.
Depuis 2012, j’ai passé par toute la gamme des émotions à travers mes expériences au Open, croyez-moi. J’ai presque défoncé une porte après avoir échoué à passer le 1er 4 minutes au 13.5. Je suis tombé en dépression profonde suite au 14.3. J’ai pleuré de joie après 14.5. Après 12.1, je me suis dit que le Open, c’était facile (« 7 minutes de burpees? Y a rien là! »). Finalement, j’ai dû faire 6-7 chutes de pression après 15.5. Aujourd’hui, les bons et les mauvais coups sont juste drôles à raconter, et m’ont fait réaliser le principal; on ne pourra jamais être plus fins que Dave Castro et Greg Glassman à leur propre jeu. Pourquoi?
Parce que Greg Glassman prône l’entraînement en groupe, de constamment varier nos mouvements, et d’avoir du plaisir. Et que si tu n’as pas fait ça durant toute l’année, son ami Dave Castro va réussir à pondre une épreuve qui va trouver tes faiblesses. Parce que c’est exactement sa spécialité; inventer des « workouts » qui vont surprendre n’importe qui, et qui créent un niveau de douleur inégalé. Pour ceux qui doutent de mes écrits, vous pouvez aller voir l’état de Rich Froning après 15.5. Ou retournez voir les commentaires sur les blogs suite au 11.3… C’est ce que je disais. Ils se plaisent à nous donner la recette, pourquoi tenter de dévier de celle-ci?
Alors, pour conclure… Le Open, est non seulement un test de « fitness », mais aussi un test de personnalité (insérez votre blague sur la dureté du mental juste ici). C’est, mondialement, la plus grosse compétition inclusive que l’humanité ait connu. Rien de moins, madame. On y voit tellement de belles démonstrations de dépassement de soi; un premier « toes-to-bar », un premier « chest-to-bar », muscle-up, ou encore un record au snatch. L’occasion est tellement belle de montrer à nos proches que la clé du succès passe par le plaisir, l’esprit sportif et l’entraide. Alors nul besoin de ruiner des amitiés, jalouser son ami qui a fait 2 sauts doubles de plus, ou douter de la qualité des juges dans tel ou tel box. Après tout, on a aucun contrôle là-dessus…
Vous en retirerez beaucoup plus personnellement et collectivement de célébrer les succès des autres et de les aider à se dépasser. Parce qu’après tout, rendre les autres meilleurs, c’est se donner la chance de s’améliorer aussi.